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Soleil bleu

Spicules du Soleil bleu

   Mise à jour 01 juin 2013

Le Soleil est une étoile, c'est-à-dire une grosse boule de gaz incandescent à l'apparence lisse et uniforme dont la température de surface est de 5 778 K. D'ailleurs le Soleil est bleu-vert car la température de 5 778 K correspond à la couleur bleu-vert dans le spectre du corps noir.
En réalité le soleil est une énorme marmite de gaz bouillonnant, constitué principalement d'hydrogène et d'hélium.
Dans la nébuleuse originelle, le Soleil a capté 99,86% de la masse totale de la poussière et du gaz puis s'est enflammé. Notre réacteur thermonucléaire tire son énergie de réactions de fusions nucléaires qui transforment, dans son cœur, à une température de 15 millions de degrés, l'hydrogène en hélium, et cela depuis 4,57 milliards  d'années.
La consommation c'est-à-dire la perte de masse du Soleil est de 4 millions de tonnes d'hydrogène par seconde, en effet il transforme 564 millions de tonnes d'hydrogène en 560 millions de tonnes d'hélium.
Au centre de cette centrale thermonucléaire, des substances radioactives, ions de tritium et de béryllium 7, circulent librement.

 

Cette image a été prise en H-alpha (raie d’émission particulière de l’atome d’hydrogène), variété de rouge spécifique de l’hydrogène, puis inversée ce qui donne ce bleu visible sur l'image ci-contre.
H-alpha permet de révéler les détails de la chromosphère solaire, notamment les spicules qui hérissent sa surface. Les spicules sont des tubes fins de gaz chaud magnétiquement confiné.
La source d’énergie de notre étoile est générée par la fusion nucléaire des noyaux d’hydrogène en hélium, en son centre.
Sur l'image du Soleil ci-contre, aucune région active n'est visible ce jour là, mais on remarque de petites protubérances sur les bords, en haut et à gauche.
En physique solaire, les spicules ont été découvertes en 1877 par le Père Angelo Secchi de l'Observatoire du Vatican à Rome.
Les spicules vivent environ 5 à 10 minutes à la surface du Soleil.

 soleil bleu H-alpha

Image : Cette image a été prise en octobre 2009 en H-alpha, variété de rouge spécifique de l’hydrogène, puis inversée ce qui donne ce bleu visible ici. Crédit & Copyright: Alan Friedman (Averted Imagination)

Protubérances solaires

    

Les protubérances du Soleil sont des filaments de matière solaire projetés au-dessus de sa surface et qui caractérisent l'activité du Soleil.
Cette activité semble varier d'un maximum à l'autre, à l'intérieur d'un cycle. Dans l'absolu, l'activité solaire est réglée par un cycle d'une période moyenne de 11,2 ans mais la durée peut varier entre 8 et 15 ans.
Les protubérances éruptives du Soleil sont d'énormes geysers de matière solaire qui ont lieu sur la chromosphère et qui s'élancent à des centaines de milliers de kilomètres dans l'espace.
Le satellite spatial Soho Lancé en 1995, le programme Soho contribue aux programmes scientifiques internationaux de l'étude des relations Terre-Soleil. Soho est mené en collaboration avec la Nasa, en charge du lancement du satellite, de son contrôle et de la réalisation de plusieurs instruments. Le satellite a été construit à Toulouse par un consortium industriel européen mené par la société Astrium, les instruments ont été fournis par la communauté scientifique. Plus de 500 chercheurs de 20 pays différents sont ainsi impliqués dans ce programme. La France a ainsi conçu les instruments EIT, Swan et Golf, et a fortement contribué à la réalisation des expériences Sumer, CDS et Lasco. Bien qu’il n’ait pas été conçu dans cet objectif, Soho est devenu le découvreur de comètes le plus prolifique de l’histoire de l’astronomie.  a détecté des courants gazeux complexes circulant sous la surface solaire mais aussi des ondes de choc et des explosions permanentes dans l’atmosphère solaire. Fort de ce succès, la mission de 1996, d’une durée initiale de 2 ans, s'est prolongée jusqu’en 2007 pour permettre à l’observatoire d’étudier la totalité d'un cycle solaire. Depuis le 30 janvier 2009, les plus belles images de protubérances solaires, nous parviennent de la sonde russe Koronas-Photon et de son télescope TESIS. Les protubérances sont donc la manifestation des phénomènes magnétiques solaires.

 

Elles sont produites par l'activité du noyau qui crée un champ magnétique gigantesque au centre du Soleil.
La rotation du noyau, plus rapide à l'équateur qu'aux pôles crée des lignes de champ qui « s'entortillent » et qui forment des boucles sur la couche extérieure. Cette activité entraine aussi une partie de la matière solaire sous forme de plasma composé de 73 % d'hydrogène et 25 % d'hélium. Ce plasma de matière suit les lignes de champs magnétiques et accélère sa course en se rapprochant de l'extérieur du soleil. Ces vagues forment des spicules qui sont des tubes solides, remplis de gaz chaud se déplaçant à 80 000 km par heure  et animant ainsi la chromosphère du Soleil.
Ces jets supersoniques solaires sont en fait constitués d'un champ magnétique transparent d'un diamètre relativement faible de seulement 500 km. Des images séquencées ont récemment montré que les spicules durent environ cinq minutes, avant de retomber sur la surface du Soleil. Ces flux continus de particules chargées enveloppent la Terre et peuvent causer des dysfonctionnements sur les satellites spatiaux.

 protubérance du Soleil bleu

Image : Cette image du Soleil dans l'ultraviolet, a été prise par la sonde spatiale SOHO avec l'instrument EIT (Extreme ultraviolet Imaging Telescope). La longueur d'onde est de 171 angströms. crédits : ESA/NASA


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