Il y a plus de 400 ans, le 9 mars 1611, l'étudiant allemand Johannes Fabricius, n'est pas le premier à remarquer la présence de taches sombres sur le Soleil, mais sa publication est la première, à démontrer que les taches appartiennent au Soleil. Fabricius, après une série d'observations à la lunette, note que les taches sont bien solaires, car elles se déplacent, au fil des jours, vers le bord ouest du Soleil. Fabricius conclut que le Soleil effectue une rotation autour de son axe. L'observation aisée des taches solaires permet de constater non seulement que la rotation du soleil sur lui-même, à l'équateur, se fait en 27 jours, mais aussi que l'activité des zones chaudes et froides du Soleil respectent un cycle. Le cycle solaire est la période pendant laquelle l'activité du Soleil varie d'un maximum à l'autre. Dans l'absolu, l'activité solaire est réglée par un cycle d'une période moyenne de 11,2 ans mais la durée peut varier entre 8 et 15 ans. Le cycle de 11 ans a été déterminé pour la première fois par l'astronome allemand Heinrich Schwabe vers 1843. En 1849, l'astronome suisse Johann Rudolf Wolf (1816-1893), établit une méthode de calcul de l'activité solaire basée sur le nombre de taches. Les cycles de Schwabe sont numérotés à partir du maximum de 1761. Le cycle n°24 commence en 2012. Les variations de l'activité solaire se traduisent sur Terre, par des fluctuations de la propagation des ondes radio. La gamme de fréquences concernée couvre les ondes dites décamétriques ou ondes courtes, qui se propagent à longue distance. | | Pendant ces orages magnétiques, la très forte ionisation des couches hautes de l'atmosphère peut perturber les communications satellites, avec les conséquences que l'ont peut imaginer pour les télécommunications. Les taches solaires apparaissent groupées dans la photosphère chaude (5800 K), comme une zone sombre, plus froide (4500 K), entourée d'une région plus claire (4500 K à 5800 K) et sont dues à une augmentation locale du champ magnétique. Ces taches peuvent atteindre des dimensions de plusieurs dizaines de milliers de km. Au début du cycle solaire, les taches apparaissent généralement, à haute latitude dans les deux hémisphères, nord et sud. Tout au long du cycle, les taches vont se rapprocher de l'équateur jusqu'au début du cycle suivant. La sonde Ulysse a survolé pour la première fois successivement les régions des pôles Sud (1994) et Nord (1995) du Soleil, invisibles depuis la Terre. Pour observer les pôles du Soleil, la sonde dû sortir du plan de l'écliptique (plan dans lequel tournent les planètes autour du Soleil). Elle a utilisé l'énorme champ gravitationnel de Jupiter pour changer le plan de son orbite. Son orbite est perpendiculaire par rapport à celui de la terre, très loin du Soleil, à la distance d'environ 300 millions de km. La sonde fut idéalement placée pour observer, en juillet 1994, la collision entre la comète Shoemaker-Levy 9 et Jupiter. Ulysses a permis de connaitre la vitesse exacte des vents solaires. Ce flot constant de particules, émis par le Soleil, est deux fois plus grande qu'estimée. Cette vitesse est d'environ 800 kilomètres/seconde. | | Image : La sonde Ulysses, a été lancée, le 6 octobre 1990 par la navette spatiale Discovery. La mission s'est arrêtée le 30 juin 2009 suite à la dégradation de la source d'énergie de la sonde. Ce vaisseau de 370 kg, fut le premier et le seul à survoler les pôles du Soleil pour étudier l’héliosphère, cette vaste bulle qui entoure notre étoile. Conçue pour une durée de 5 ans, sa longévité a été exceptionnelle, un record de 6822 jours d'exploitation (18 ans 246 jours). |