L'agriculture intensive et le gaspillage de l'eau, des matières premières, des énergies fossiles ainsi que le pillage des mers, la destruction des espèces animales et végétales ne vont-ils pas finir par épuiser la planète ? En 1798, Thomas Malthus remarque que les espèces vivantes tendent à avoir une croissance exponentielle alors que les ressources ne peuvent croitre de la même façon. Il en déduit qu'une catastrophe démographique est inévitable à moins d'empêcher la population de croitre. N. B. : la surpopulation est un état démographique caractérisé par une insuffisance des ressources disponibles pour assurer la pérennité d’une population et de sa descendance, sur un territoire local, régional, national, continental ou planétaire. C'est pour cela que la Chine a adopté dès le début des années 1970 une politique de régulation et de contrôle des naissances pour aboutir en 1979 à la politique de l'enfant unique. Avec un taux de croissance annuel de seulement 1%, un seul couple donne naissance à plus de 40 000 descendants en un millénaire, à près d'un milliard de descendants en deux millénaires et à près de 20 000 milliards d'individus en seulement trois millénaires. On constate aujourd'hui que la demande de ressources planétaires est supérieure à l'offre renouvelable. | | Nous sommes donc dans cette phase où il faut trouver un niveau raisonnable de croissance équilibrée pour permettre à la nature de renouveler ses ressources au même rythme que nous les consommons. Des catastrophes malthusiennes ont déjà été observées et étudiées dans des populations animales. En 1944, 29 rennes ont été introduits sur l'ile de St Matthew en mer de Béring. Les ressources alimentaires étaient abondantes et les rennes n'avaient pas de prédateur, la population a explosé, atteignant 6 000 individus dans l'été 1963, soit une croissance de 30% par an. Quelques mois après ce pic démographique, toute la population de rennes déclina et il n'est resté que 42 femelles, les rennes moururent de faim car la végétation avait été gravement et durablement dégradée. Certains observateurs des sociétés humaines estiment que la notion de capacité d'accueil sur Terre, doit être appliquée également aux populations humaines et qu'une croissance incontrôlée de la population peut entrainer une catastrophe malthusienne. Le World Wildlife Fund (organisation mondiale de protection de l'environnement) dans un rapport daté de 2006, basé sur la notion d'empreinte écologique, estime que les ressources biologiques de la planète sont exploitées 25% au-delà de leur capacité de renouvèlement. | | Image : En 2050, avec un taux de fécondité de 2,7 enfants par femme, la population mondiale atteindrait les 11,8 milliards d'habitants. Le scénario "haut", 10,7 milliards (fécondité de 2,35), le scénario "moyen" 9,1 milliards (fécondité 2,1 - nécessaire au remplacement des générations), le scénario "bas", 7,7 milliards (fécondité 1,85 - taux retenue par les Nations Unies). Source : Nations Unies. |